Fresque en 9 tableaux.
Le Peyotl est un cactus qui pousse à l'état sauvage dans des déserts du nord du Mexique. Chaque année les indiens Huichols, qui vivent à plusieurs centaines de kilomètres, font un pèlerinage vers cette région pour le recueillir et le consommer. C'est pour eux un retour vers le lieu où, d'après leurs croyances, naquirent le Soleil, le Cerf et le Peyotl.
Pour les indiens Huichols, le Peyotl incarne la sagesse suprême, la connaissance. A travers des cérémonies chamaniques ils cherchent à assurer le succès de leurs récoltes et leur propre survie.
Le Peyotl est donc une plante sacrée, don des dieux, du feu et du vent. Il fut donner par le Père Soleil afin de guérir les maux et les blessures des hommes. Il est utilisé lors de séances chamaniques pour ses propriétés hallucinogènes.
Les différents éléments de la fresque sont des visions et des rêves retranscris d'abord sur papier, puis graphiquement (par exemple une personne parlant à des poissons ou un pirate défendant des réseaux numériques), mélangés à des images du monde contemporain (téléphone portable diffusant les images du monde, insectes, fourmis, symboles religieux).
L'ensemble a été dessiné, élaboré et mis en forme au fil de plusieurs années. On peut aussi installer ce travail en mettant le visage de la femme aux cheveux rouges au centre et sans utiliser le mandala central.
A travers cette création mon idée est aussi de « décadrer » le monde tel qu'on le voit, ou tel que la révolution scientifique du 17ème siècle nous force à la voir avec des inventions comme le microscope, le télescope ou la peinture de paysage.
Techniquement, le principe général de ce travail est aussi de réaliser une œuvre d'art à partager. Ce choix est venu de cette question : Pourquoi ne serait-il pas possible de partager une œuvre d'art ? Comment créer une vraie communauté à travers une œuvre d'art ? J'ai donc réalisé neuf tableaux, formant un ensemble, et chacun pouvant être indépendant de huit autres.
Les neuf personnes qui achèteraient une œuvre s'engageraient à se retrouver et à s'échanger les tableaux tous les six mois pendant 4 ou 5 ans. A la fin de cette période chaque personne récupérerait son tableau et aurait aussi une photo encadrée de l'ensemble de l’œuvre. En parallèle, il serait aussi possible d'organiser des événements culturels, réunions d'infos sur les traditions chamaniques, rencontres d'échanges sur l'art contemporain chez les peuples autochtones.
Les tableaux comportent des qrcodes pouvant être scannés et qui renvoient sur des pages internet avec des montages sonores correspondant à chaque partie.
Une œuvre à voir et à écouter.
